
Mouette bergère

En silence
se souriant, se regardant
Aux creux d’halètements sourds
serrés, noués
Dans un rire sonore
qu’honore le voisinage
Ils s’aiment
L’idée de l’amour s’est répandue en moi
Depuis je puise dans le monde
ce dont l’amour se nourrit
J’aimerai à en mourir
au moment de rendre au monde
son mystère
Dans le vaisselier
un verre égratigné
pour elle ainsi écrit
Pleine la rivière
En peine la vallée
Un pont qui n’en peut plus
Dorénavant entre nous
entre l’astre et la Terre
un ciel meurtri