
Galets

Larmes et pluie
se rencontrent
se racontent
sur mon visage
qui ne joue plus
La neige de soi(e) laisse
paraître ses dessous de glace
comme de la dentelle, oui
complexe dessin de lumière
frôlant parfois la chaire épargnée
de l’enfance
qu’emporte vers là-bas
vers l’ailleurs dans la nuit
les eaux passagères
de mon ruisseau rouge
Petit espace
passe sans mot
s’efface aussitôt
qu’il revient.
Petite audace
tu vaux
tout le bien
qui embrasse
nos lendemain.
fillette tranquille
aux cheveux bouclés
à la peau pétale
je suis parti
le cœur déchiré
quand quelques mots
m’ont égratignée
en lambeaux les souvenirs
je t’ai laissée
ma toute douce
garde mon ourson blanc
mes bouts de papier
ne pleure qu’un peu
je t’ai quittée