Le matin coulait
le long de nos murs monochromes
et ton corps inerte
jouait la beauté tragique
des décès à venir
Ont germé quelques doigts
et éclos des prunelles
dans ce samedi parmi les jours
Le matin coulait
le long de nos murs monochromes
et ton corps inerte
jouait la beauté tragique
des décès à venir
Ont germé quelques doigts
et éclos des prunelles
dans ce samedi parmi les jours
les demi-silences
de la porte entr’ouverte
m’ont laissé voir et surprendre
le ronflement de ton rêve
un soupir prophétique
une sorte de trêve
a baissé ses yeux immenses
au gonflement de tes membres
j’ai promis des danses
fortes comme la cendre
pour caresser l’âme inerte
de ta nuit follement brève
Séisme éperdu
ton sursaut dans la nuit
Balises, mensonges et plaintes
Les gémissements abondent
sur les songes parsemés
Triptyque passionnant
et brise frétillante
ton éveille cultive les pudeurs
d’une main hésitante
lacéré maintes fois
par les glaives glacés
d’horribles dérobades
mon sourire
s’est remis à danser
au chant de l’aube
quand un œil a pointé
sur l’horizon de ta poitrine
mon sourire
tes hanches, ton ventre
et tes flancs braqués
sur moi, moi
de genoux et d’avant-bras
aux épaules et aux chevilles
ta nuque et quelques doigts
Quand nous découvrons ton corps
en nous servant du mien
pour le bien de tous
les paroles fébriles
des écoles futiles
s’envolent
Mes mains folles
se fon font
les guignols
de tes maints baisers