Le matin coulait
le long de nos murs monochromes
et ton corps inerte
jouait la beauté tragique
des décès à venir
Ont germé quelques doigts
et éclos des prunelles
dans ce samedi parmi les jours
Le matin coulait
le long de nos murs monochromes
et ton corps inerte
jouait la beauté tragique
des décès à venir
Ont germé quelques doigts
et éclos des prunelles
dans ce samedi parmi les jours
les demi-silences
de la porte entr’ouverte
m’ont laissé voir et surprendre
le ronflement de ton rêve
un soupir prophétique
une sorte de trêve
a baissé ses yeux immenses
au gonflement de tes membres
j’ai promis des danses
fortes comme la cendre
pour caresser l’âme inerte
de ta nuit follement brève
Les mots parlent d’eux-mêmes
Ils parlent d’eux-mêmes
ignorant la vie des hommes
De syllabes en liaisons
ils racontent comment
les choses ne se passe-passent
Pas de d’eux mais enlacent
le néant à son essence
la vie à son silence
Un point sait tout